On attendait une voiture, vint la DS 19. C'était il y a 10 ans au 42e salon de PARIS.
Autour du nouveau-né ce fut tant chez le technicien que chez le profane, de la stupéfaction.
Les sources de cet étonnement étaient multiples : silhouette révolutionnaire, suspension inédite,
assistance à profusion, etc. On eut dès lors l'impression que ce baptême annonçait l'agonie
des solutions classiques en automobile.
La copie était tentante mais pratiquement irréalisable. Au sein de la concurrence on admit
d'ailleurs très vite que comme pour toutes les choses assez extraordinaires le sensationnel ne
pouvait demeurer que si la DS restait un spécimen, presqu'un cas à l'intérieur de la
production automobile.
Ce "cas", tout en connaissant un énorme succès devait engendrer deux races d'automobilistes
aussi acharnés, aussi résolus, aussi traumatisés pourrait-on même écrire, les uns que les
autres : ceux qui étaient pour, ceux qui étaient contre.
Ces antagonistes fiévreux parvenaient néanmoins à s'accorder sur un point : le gros moteur
de la DS 19 était assez timide sur le plan de performances. Et c'est ainsi que devait naître
la DS 21, 109 ch, 180 kmh que nous venons d'essayer.
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